La mort annoncée de l'IVG par aspiration en France
L'IVG par voie médicamenteuse est la plus pratiquée. Elle est présentée souvent comme la méthode idéale à toutes les femmes en âge de procréer, aux 11-39 ans.
Entre 9 et 14 semaines d'aménorrhée (absence de règles) , l'IVG médicamenteuse ne serait pas la méthode idéale. Après 9 semaines d'aménorrhée, il faudrait pratiquer une aspiration du contenu utérin, sous AG ou anesthésie locale. Or certains médecins pratiquent les IVG médicamenteuses jusqu'à 40 semaines d'aménorrhée... La pratique n'est pas la théorie.
A strasbourg, par ex, 95 % des jeunes filles et des jeunes femmes subissent une IVG médicamenteuse, quels que soient leur âge, le terme, leur histoire (rapports consentis, viols, incestes, accidents, etc.).
L'IVG médicamenteuse a permis aux adolescentes et aux jeunes femmes réticentes à subir une anesthésie et à passer au bloc d'interrompre leur grossesse si elles le désiraient.
A domicile :
Les femmes peuvent faire une IVG à domicile, "tranquillement" chez elles. L'expulsion a lieu chez elles.
Ne restez pas seules (compagnon, amie, mère, voisine etc.). Il peut y avoir des complications, hémorragiques notamment... Vous devrez revoir votre médecin traitant pour une visite de contrôle, 3 semaines plus tard. Tous les médecins généralistes ne pratiquent pas les IVG médicamenteuses...
A l'hôpital ou en clinique :
Le protocole médical est bien connu des très jeunes femmes (11 -17 ans) et des jeunes femmes.
-La prise du mifépristone ou RU 486 (qui interrompt la grossesse). Il provoque des contractions et l'ouverture du col.
- 48 h plus tard, seconde prise d'un médicament, le misoprostol (Cytotec) qui augmente les contractions et provoque l'expulsion du foetus.
Convoquées à 7 h 30, les jeunes patientes sont installées dans une chambre et visitées régulièrement par une infirmière, et parfois par une sage-femme, qui surveille les effets indésirables (nausées, vomissements, etc.), la douleur des contractions (antalgiques), les saignements (hémorragie) et elle vérifie que l'expulsion a bien eu lieu. Si ce n''est pas le cas, une aspiration sera faite en fin de journée par un gynécologue.
Plus la grossesse est avancée plus les patientes optent pour la chirurgie (aspiration) si on leur laisse le choix...
C'est très différent de la vivre à 8 semaines ou à 14 semaines. La taille de l'oeuf n'est pas la même et les risques de complications sont plus importants à 14 semaines.
Jusqu'à 9 semaines, l'IVG médicamenteuse ressemble à une "simple" fausse couche. Mais au delà, elle est plus proche d'un accouchement et c'est pour cela que les femmes préfèrent la chirurgie. Les douleurs sont importantes, l'attente est très longue (10 heures) et les hémorragies importantes. Les risques d'échec de l'IVG médicamenteuses (38 %) sont plus élevés qu'au bloc (il est bien rare qu'un gynéco ne parvienne pas à tuer le foetus). A ce stade de la grossesse, les très jeunes femmes et les jeunes femmes n'expulsent plus un oeuf, mais un foetus formé, leur foetus, leur bébé. Il mesure, en moyenne, 7 à 10 cm. Sous anesthésie générale, la maman ne voit rien, elle n'entend rien, elle ne sera pas traumatisée surtout si elle est très jeune et très sensible, elle n'assiste pas à l'assassinat du foetus. En 10 mn, c'est fait !
L'IVG sera mieux vécue si la femme a pu choisir la méthode qu'elle désirait, si on ne lui en a pas imposée une d'office, et également si elle a été informée, et correctement, de ce qui allait se passer...
Malheureusement, dans une situation de grande détresse, on accepte tout, mais vraiment tout... Et ces jeunes femmes sont prêtes à accepter n'importe quoi pour qu'on leur fasse une IVG. Certaines déprimeront ensuite des années, d'autres deviendront folles et d'autres encore se suicideront.
De moins en moins de gynécologues s'intéressent à l'IVG, c'est une activité peu lucrative pour eux. L'acte devrait être mieux rémunéré : de 1 500 à 3 000 euros.
Les IVG par aspiration nécessitent un bloc opératoire et cela coûte cher. Alors que la technique médicamenteuse ne demande que du personnel soignant, des antidouleurs et parfois un médecin pour évacuer ce qu'il reste du placenta après l'expulsion de l'embryon ou du foetus.
En 2017, on ne devrait plus dire "J'attends un bébé" mais "J'attends un embryon" pendant 12 semaines, selon nos bien-pensants, si on était cohérent...
un foetus de 3 mois ou 12 semaines.
Rediffusion d'une note du 26/06/2011
Allongement du délai légal de l'IVG à 14 semaines de grossesse (loi du 2 mars 2022)
L'IVG chirurgicale peut être pratiquée jusqu'à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le début des dernières règles. L'IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu'à la fin de la 7e semaine de grossesse, soit au maximum 9 semaines après le début des dernières règles.
Le 31/10/2022