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Vivreaupresent

A 17 ans, Catherine a été violée par un médecin

2 Juin 2023 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Histoires insolites mais vraies

 

 

Catherine habitait une petite ville en banlieue de Nancy en Meurthe et Moselle. C'était une très jolie jeune fille. 

Le cabinet était au rez-de-chaussée. Passé la porte, on entrait directement dans la salle d'attente. Le médecin recevait dans la pièce du fond.  A gauche de son bureau, une porte donnait sur une petite salle d'examen, bien à l'abri des regards, une pièce bien tranquille...

C'est là que Catherine à été violée.

C'était un homme vieillissant, la quarantaine. Cet homme mûr avait des cheveux poivre et sel et une moustache.

C'était en 1977 quand elle l'a vu la première fois. Elle était clouée au lit, en sueur, avec des douleurs abdominales très intenses. Le médecin de famille était en congé, c'est celui de garde qui se rendit au domicile de la malade. Il diagnostiqua une pancréatite ourlienne.

Catherine passera un mois à l'hôpital...

Quelques jours après sa sortie d'hôpital, Catherine a eu un banal accident de patins à roulettes. Son père la conduisit chez son ce nouveau médecin. Ses parents avaient une totale confiance en ce médecin qui commençait à bien la connaître mais elle se sentait gênée en sa présence et elle le trouvait glacial... Un pressentiment ! Son père pensait qu'elle était assez grande pour se rendre seule chez le Docteur B et qu'elle n'avait rien à craindre d'un médecin; comme beaucoup de personnes, il sacralisait les médecins. Habituellement sa mère l'accompagnait toujours au cabinet médical, elle n'était jamais seule avec un médecin, un "inconnu". 

Aussitôt rentrée dans la salle d'examen, le Docteur B lui a sèchement demandé de se déshabiller. Catherine a obéi et elle a enlevé son chemisier. Toujours sur le même ton "Non, tout ! Ton pantalon, ton soutien-gorge, ton slip". Naïvement, comme beaucoup de jeunes filles elle s'est exécutée sans  rien dire. Le médecin procèda alors sans la prévenir à un examen gynécologique.

Il n'a même pas examiné son dos...

Il a constaté qu'elle était vierge et il lui a promis qu'il allait faire "très attention". L'adolescente voulait hurler mais elle ne pouvait pas,  elle était tétanisée et de plus il n'y avait personne dans la salle d'attente. Elle avait les yeux qui regardaient fixement le plafond pour ne pas affronter le regard pervers de son violeur. Quand il a eu terminé son affaire, il lui a ordonné de ne pas raconter ce qui s'était passé et il a ajouté que personne ne la croirait... De plus elle a payé le viol comme une consultation médicale. Rien n'est gratuit !

Elle n'a rien dit...

Quelques mois plus tôt, le mari d'une de ses soeurs avait eu des gestes déplacés envers elle. Elle s'était confiée à sa soeur, mais elle n'avait rien fait, il fallait sauver "la belle harmonie familiale", ça devait rester un secret de famille...

Catherine s'était alors tournée vers sa petite soeur. C'est cette petite soeur, une fillette humaine, qui lui a séché ses larmes.

Catherine allait mal, très mal,  elle ne pouvait plus vivre, elle a décidé de suicider. Elle a pris sa mobylette et elle s'est jetée devant une voiture...

Sa tentative de suicide a échoué. Mais elle était toujours aussi dépressive...  Après sa TS, personne ne lui a posé de questions, toute sa famille semblait être indifférente à elle.

A 18 ans, pour fuir sa ville, Catherine a épousé le premier venu. Quelques mois plus tard elle demandait le divorce. Elle avait trouvé un emploi de couturière et elle n'avait pas besoin de retourner vivre chez ses parents.

C'est au père de sa dernière fille qu'elle se confiera (4 enfants). C'est lui qui l'a encouragée à porter plainte.
Sans conviction, elle a poussé la porte de la gendarmerie. Elle a été traitée comme une victime et pas comme une coupable comme cela arrive encore trop fréquemment...  Les gendarmes lui ont affirmé que les faits étaient très graves car ils s'apparentaient à un "viol par personne ayant autorité".  Elle a été orienté vers l'Ordre des Médecins. L'un d'eux lui a demandé ironiquement si elle voulait de l'argent. Ils lui ont laissé entendre qu'elle pouvait très bien être poursuivie pour diffamation mais elle a persévéré dans sa démarche.

Une audience a été programmée quelques semaines plus tard. Elle n'avait pas revu son agresseur depuis 25 ans.  Il a nié les faits et a prétendu n'avoir jamais eu Catherine en consultation. Personne n'a pris la peine d'ouvrir le dossier médical.

Faute de moyen, Catherine s'était présentée seule à l'audience juridique, sans avocat. Elle a atteint son objectif : voir la peur du très vieux médecin.

Aujourd'hui, Catherine a changé de vie. Elle recherche un emploi dans la région de Nîmes. Elle ne parvient pas oublier ce viol.

Ce médecin a certainement fait d'autres victimes, des jeunes filles ayant le même profil que Catherine. Si c'est le cas, contactez Catherine via le magazine "C'est dit !"

 

J'espère que ce témoignage aussi alertera des jeunes filles qui ont des médecins au comportement douteux. J'espère qu'elles ne feront pas la même erreur que Catherine, un médecin n'a pas tous les droits sur ses très jeunes et très jolies patientes...

 

Rediffusion d'une note de 2011 ou 2012

 

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B
Catherine est loin d'etre seule. Regardez le parcours de certains qui sont arrêtés et relâchées pour comprendre le statut d'immunité des médecins. L'affaire Bomberski (viol et meurtre) est ignoble,<br /> le médecin est relâché alors qu'il devait executer sa peine. C'est tellement courant que je pense que l'ordre des medecins les protege.Le tueur de Perpignan encore plus bizarre, y a de forts<br /> soupçon sur lui car seul un chirurgien aurait découpé les jeunes filles comme ca mais la justice ne veut pas l'incarcerer MAIS lui interdit le séjour en France, bizarre ? en gros allez violer et<br /> découper ailleurs svp, voir les affaires de psychiatres qui ont violés et n'ont eu que 6 mois d'interdiction d'exercer
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