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Anesthésie générale : la peur (voire l'effroi) persiste à juste titre

16 Avril 2023 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Santé

 

Sur un panel de 460 personnes ayant subi une intervention chirurgicale, 85% ont déclaré, le lendemain de l'opération, qu'elles avaient eu peur de l'anesthésie générale, selon une étude publiée dans la revue internationale «Journal of Advanced Nursing». Plus précisément, 70% des patients ont répondu qu'ils avaient été «extrêmement angoissés» et seulement 15% «pas du tout inquiets».

La principale crainte est la peur de mourir à cause de l'anesthésie, vient ensuite celle de ne pas se réveiller après. Sont également mentionnées l'angoisse de se réveiller au beau milieu de l'intervention ainsi que l'anxiété de devoir patienter avant de passer au bloc opératoire ( certains médecins font patienter jusqu'à 5 h  en France voire 7 ou 8 h dans d'autres pays). «Notre étude souligne l'importance de la nécessité de donner aux patients une bonne information sur l'anesthésie avant le jour de l'intervention chirurgicale», a estimé le Dr Mark Mitchell, de l'université britannique Salford. Nous sommes très mauvais pour réduire l'anxiété des malades, admet volontiers le Pr Michel Lévy, président du Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France ( Snarf ). Il est vrai qu'il est difficile, lors d'une consultation où légalement nous devons informer les patients des risques éventuels de l'anesthésie, de les rassurer.» Le cas de Jean-Pierre Chevènement, victime d'une allergie à un produit anesthésiant en 1998, a créé un choc dans l'opinion publique en France.

"Il y a vingt ans, le risque de ne pas se réveiller et de mourir des complications de l'anesthésie s'élevait à 1 pour 10 000 dans les pays riches, explique ainsi le Pr Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur à l'hôpital Cochin. En 2000, ce chiffre tombait à 1 pour 200 000.» (ou 150 000 selon d'autres sources)

Mesurer la profondeur du sommeil.

Il faut dire qu'entre-temps les structures au sein des établissements hospitaliers se sont considérablement améliorées et les salles de réveil ont vu le jour. Les malades sont surveillés ou plutôt censés être surveillés pour quelques-unsCertains sont laissés sans surveillance dans des salles de réveil, principalement les personnes un "peu trop isolées"... alors que d'autres malades seront surveillés par l'anesthésiste et son infirmière anesthésiste, plus une ou deux autres infirmières, on ne les quitte pas des yeux une minute. Les plus favorisés auront même la visite du chir en salle de réveil plus des appels du chir qui s'inquiète... 

Tous les malades n'ont pas droit au même traitement.

On est pas tous soigné à la même enseigne dans les hôpitaux, certains usagers de la santé encourent beaucoup plus de risques que d'autres....Certaines vies ont plus de valeur que d'autres pour les soignants. 

 

Par ailleurs, les médicaments utilisés ont changéLes morphiniques (qui entraînent bien souvent des dépressions respiratoires) et les curares ont été remplacés dans les  très grands hôpitaux par des substances plus maniables que les médecins maîtrisent beaucoup mieux.

Autre avancée spectaculaire, les anesthésistes peuvent désormais parfaitement mesurer la profondeur du sommeil, pour éviter qu'il soit trop superficiel ou trop lourd. Il n'est donc plus possible d'entendre les discussions du personnel soignant au bloc. À l'inverse, les sommeils trop profonds sont eux aussi contrôlés. «Car quand le malade est trop profondément endormi, la pression artérielle peut baisser et la mortalité à long terme, en l'occurrence un an après l'opération, peut en être affectée», estime le Pr Mignon.

«En consultation, je prends le temps de bien discuter avec mes patients afin de les laisser aborder leurs angoisses, confie le Dr Michel Lévy. Les moins expressifs ne sont pas nécessairement les moins inquiets! Et je leur dis qu'avec une anesthésie générale ils ne courent pas plus de risques qu'en prenant le volant pour faire un aller-retour Paris-Nice. Sauf qu'avant de partir en vacances en voiture, ils ne s'inquiètent pas.» Cela suffira-t-il à rassurer les plus inquiets ?

 

 

 

Le Dr Levy est un médecin assez exceptionnel...   

 

Aux risques anesthésistes viennent s'ajouter les complications opératoires parfois mortelles.... 

On sait par exemple que pour les hystérectomie (ablation utérus ou "la totale") le taux de décès causés par cette opération, est entre une ou deux femmes pour 1000 (les nombres diffèrent selon les sources). Cela veut dire qu'entre six cents et mille deux cents femmes meurent chaque année... 

 http://users.skynet.be/fibrome/embolisation-fibrome-complications.htm

 

 

Il est donc important d'évaluer le rapport bénéfice/risque des opérations et d'éviter les opérations quasi inutiles mais très lucratives pour les chirurgiens. Certains chirurgiens éludent certains risques pour convaincre les clients de se faire opérer.Opérer c'est le métier des chirurgiens et des anesthésistes... c'est leur métier de vous "vendre" des opérations.

 

 

 

 

          

 

 

                         

 

 

 

                                   

 

Certains anesthésistes font le minimum,  ils font seulement remplir les fiches de renseignements en guise de consultation et ils refusent de répondre aux questions

Un patient qui ose poser des questions sur l'anesthésie, à ces anesthésistes, est jugé pathologiquement anxieux ou dépressif et on décide de lui administrer un traitement sédatif très puissant le jour de l'intervention voire de lui prescrire un traitement pour la dépression les jours qui précédent.

 

 

Rediffusion d'une note de 2010       

 

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