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Vivreaupresent

traditions des pays

Faut-il faire déshabiller les patients lors d'une consultation ?

6 Août 2014 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Traditions des pays

 

"Faire déshabiller les patients ou non est une question que je me pose souvent… Quelle est la place de la pudeur en consultation ? A l’hôpital, la question ne se posait pas. Aux urgences, les patients venaient pour un problème : une cheville, un nez, on se concentrait sur la zone. Si le problème était un peu plus complexe, les aides-soignantes étaient passées avant et le patient était déjà en blouse, on pouvait le regarder sous toutes les coutures. Pendant l’hospitalisation, personne ne se demande si les patients aiment ça, être déshabillés, c’est comme ça et pis c’est tout.

 

Personne ne leur demande non plus s’ils sont d’accord pour que le matin, douze personnes en blouse défilent dans leur chambre pour discuter du « cas », grand moment décrit dans la merveilleuse bande dessinée de Binet, Les Bidochon assujettis sociaux. Peu de médecins demandent au patient hospitalisé l’autorisation d’être à douze à regarder son zizi. A l’hôpital, on infantilise souvent les gens, on ne leur demande pas leur avis, on décide pour eux.

Mais en médecine générale, c’est différent. Il faut composer avec le patient qui peut refuser ce que le médecin lui propose. Lors de mon premier stage en médecine générale, j’ai été confrontée à plusieurs façons d’examiner les patients allant de ne toujours faire relever qu’une manche à les faire déshabiller entièrement pour tout voir. J’ai vite compris que je préférais tout voir. Certains ne viennent chez le médecin qu’une fois par an pour un rhume, c’est l’occasion de faire de la prévention, par exemple demander pour les vaccins
et en profiter pour chercher les pouls périphériques chez un fumeur.

Par la suite, j’ai fait déshabiller les gens. Chaque problème pour lequel ils étaient venus mais aussi de faire de la prévention et du dépistage. Je leur expliquais pourquoi je leur demandais de se déshabiller. Je leur posais des tas de questions. Remplaçant souvent dans les mêmes cabinets, il y avait une routine avec certains patients, et puis être en sous-vêtements ce n’est pas très différent d’être en maillot de bain.

 

Je faisais des méga-bilans sur chaque dossier de diabétique. Mes consultations duraient longtemps. J’estimais faire très bien mon travail. Après vingt-deux patients par jour, j’étais satisfaite mais je rentrais tard à la maison, complètement au bout du rouleau. Et puis j’ai lu quelques textes trouvés sur la pudeur, j’en ai parlé avec des amis. Et le doute m’est venu : pourquoi poser autant de questions ? Les patients ont-ils l’impression que je m’insinue dans leur vie, que je vais trop loin ? Martin Winckler a écrit que trop de médecins posent des questions intrusives et déplacées. Cependant, comme dans toute discussion à deux, ce qui peut paraître déplacé pour l’un ne l’est pas pour l’autre.

 

 

 

Ces derniers temps j’ai vu des patients venir pour des dépistages de maladies sexuellement transmissibles alors qu’ils en ont déjà fait il y a deux mois ; si je demande s’il y a un risque, ils me répondent que non vraiment aucun mais que « pour voir ça serait bien ». Cette question me semble adaptée car après discussion on peut parfois modifier la prescription. Mais cela peut sembler intrusif. De la même façon, pourquoi obliger des gens qui n’en ont pas envie à se déshabiller ? Forcer au déshabillage est-il une forme de maltraitance ?

Ceux qui viennent pleurer et déballer leurs horribles histoires n’ont pas envie de montrer leur corps après avoir étalé leur esprit. Si les patients viennent pour un problème A, pourquoi chercher un problème B qui ne les dérange pas et pour lequel ils n’auraient pas consulté ? Jusqu’où aller ? N’est-ce pas pour me donner bonne conscience que je travaille comme ça ? Comment tenir sur le long terme physiquement en faisant certes peu de consultations, mais d’épuisantes et longues consultations ? Et puis, même si je ne cours pas après l’argent, comment être rentable en travaillant comme cela ?

C’est à ce moment de mes réflexions que j’ai changé de région, de patients, de remplacés. J’ai travaillé à SOS-Médecins, caricature de la consultation pour UN problème. J’ai de nouveau remplacé des médecins qui travaillent à la chaîne, qui « voient » trois patients à la fois, qui ne suivent pas les dernières recommandations, qui recopient des ordonnances, qui donnent une solution-médicament à chaque plainte parce que ça va plus vite. Certains patients en sont satisfaits parce qu’ils ne viennent chercher qu’une solution rapide à leur problème, ils n’ont pas envie qu’on aille plus loin. Même si cette façon de travailler ne me convient pas, ça fait réfléchir.

Alors j’ai changé. Je ne suis plus l’extrémiste de l’interrogatoire et de l’examen complet que j’ai été. Je ne déshabille plus systématiquement les gens."

 

Extraits de "Promenade de santé. Chroniques d'une jeune généraliste" de Fluorette publié aux Editions Grasset. 

 

 

 

 

Docteur, j'ai mal à la gorge . Très bien Madame, "déshabillez - vous ", ne gardez que les chaussures.:lol::lol: C'est complètement absurde et ça peut faire fuir des patients qui n'ont pas envie de se mettre à poil devant des inconnus, qui sont des humains bienveillants ou malveillants avant d'être des médecins et qui vont les juger sur leur physique ( dans leur tête ou à voix haute) et parfois profiter de la situation, la facilité à faire déshabiller des jeunes filles est "encourageante" pour aller plus loin, pour les piéger... On voit parfois des médecins qui ont les yeux qui leur sortent de la tête quand ils voient une belle adolescente dans la salle d'attente, alors dans le cabinet, ça doit être difficile de résister... Etre nu face à quelqu'un qui est habillé, et de surcroît en position couchée, c'est très humiliant, je ne comprends pas que ça ne coule pas de source pour tous les médecins...

Cela pose le postulat de la toute-puissance, du médecin, du "sachant", et de la soumission du patient, qui serait privé de son libre arbitre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'hôpital : un monde sans pitié...

6 Août 2014 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Traditions des pays

 

"Il me semble que le manque de personnel n'est pas l'unique cause du malaise ressenti par les patients dans les hôpitaux de France.

Certains de ces professionnels poursuivent leurs conversations personnelles devant vous sans s'interrompre ni paraître s'apercevoir que vous êtes là. Par exemple, lors de la prise des constantes, 3 infirmières ou aides-soignantes étaient là. Elles ont parlé tout le temps des patients[:abracadrabrava] dont elles venaient visiblement de s'occuper et cela dans des termes très désobligeants du style c'est cassos-land ici. Pendant l'attente à la radio, alors que plusieurs personnes gisaient sur leur brancard, nous avons eu le droit à des échanges type revendications sur les conditions de travail".[:abracadrabrava]

 

 

 

 

 

Extrait N°1 du livre de Claire Compagnon et de Thomas Sannié. 

 

Rediffusion d'une note février 2013

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Les poppers ont un succès fou. 2e drogue en France.

6 Août 2014 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Traditions des pays

  

Depuis le 7 juillet 2011, les petits flacons aux vertus euphorisantes se vendent désormais sous le manteau. Souvent le 1er pas vers la drogue, ils sont inhalés en boîtes de nuit, au lycée et à la fac.

Le poppers est un vasodilatateur qui se présente généralement sous forme de liquide très volatil, contenu dans une fiole de 10 à 15 ml.
Auparavant commercialisés à usage médical pour certaines affections cardiaques dans des ampoules,l’ouverture de celles-ci généraient un effet sonore pop qui a donné le nom au produit. On a très vite compris que les effets secondaires, principalement l’euphorie, la sensation orgasmique et la dilatation des muscles pouvaient avoir une application lors de fêtes.

En seulement 10 ans leur consommation est passée de 2,8 % à 13,7 %. Dans le milieu étudiant, c'est la drogue n° 2, derrière l'indétrônable cannabis.

Cette drogue est loin d'être inoffensive. Sur 1000 consommateurs suivis, près de 150 auraient connus des troubles graves (respiratoires et cardiaques) et 6 en seraient morts. Cher payé pour avoir un fou rire.

 

 

 

Rediffusion d'une note du 07/12/2011

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Facebook sert aussi à espionner....

5 Août 2014 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Traditions des pays

 

55 % des parents britanniques avouent se servir du réseau Facebook pour épier l'activité de leurs enfants sur le web. Ils sont même 11 % à s'être créé un compte spécialement pour suivre les faits et les gestes de leur progéniture. Tous les enfants et les ados ne sont pas dupes : au moins 4 % déclinent poliment la proposition de leurs parents de devenir "amis". Pas fous  !

 

 

 

Rediffusion d'une note du 01/01/2012 17:23

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Ah ! les mariages dans les familles désunies c'est quelque-chose !

5 Août 2014 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Traditions des pays

  

On les aime car tout le monde se fait beau avec des vêtements tout neufs. Mais on les aime moins car tout le monde s'inspecte de la racine des cheveux jusqu'aux pieds. On compare nos cadeaux ou le montant de nos chèques. On compare nos mercedes. On les aime parce que la plupart des gens sont gentils, en apparence, même si quelques-uns ne peuvent pas se passer de faire quelques remarques acides. On fait semblant, mais seulement semblant, d'être heureux de se retrouver. Eh oui, on est hypocrite, sinon on s'entretuerait au mariage, une fête qui serait gâchée... Certains vont même jusqu'à pousser des cris de joie, en se faisant peter la bise, alors qu'ils ne se reverront plus jusqu'au prochain mariage ou au prochain enterrement même s'ils sont très proches géographiquement. On est content que la nourriture soit servie à profusion, on se ressert, on boit beaucoup, on picole, pour supporter d'être assis à côté du cousin qui nous donne de l'eczéma à chaque fois qu'on le voie. On redoute d'être placé à côté de personnes de notre famille élargie, on veut être avec l'autre famille, celle qu'on ne connaît pas, pour passer un moins mauvais moment, pour éviter d'en venir aux mains. On se haït pour des vieilles querelles familiales ou parce qu'on s'appelle "tolérance 0 %" dans ces familles. On aimerait être une vache pour avoir 4 estomacs et pouvoir ruminer ensuite, apprécier une nouvelle fois la saveur des aliments chez nous bien au calme et loin de cette famille honnie... 

 

 

 

 

 

 

Rediffusion d'une note du 09/07/2011

 

 

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