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Vivreaupresent

Comment devenir célèbre ? En écrivant un livre après une tentative de meurtre...

19 Juillet 2022 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Actualités

 

 

 

Lors du défilé militaire du 14 juillet 2002, Maxime Brunerie tire sur le président Chirac, avant de retourner l'arme contre lui,en vain, puis d'être maîtrisé. Ce garçon sans cartable qui pousse la porte des éditions Denoël, à Paris, ce jeune homme très courtois qui rosit facilement, est-ce bien l'affreux facho condamné en décembre 2004 à dix ans de prison ferme pour avoir voulu "buter" le président Jacques Chiracun beau jour d'été? Oui. Lorsque Maxime Brunerie a retrouvé le soleil, en août 2009, après sept ans passés derrière les barreaux, ses rares amis, sa soeur cadette, Clémence, avec qui il est longtemps resté fâché, l'ont découvert plus grand, moins chétif. "Je me tiens droit, c'est ça la nouveauté", dit-il.  L' oeil gauche ne se fait plus la belle depuis une opération au laser. La raie est moins parfaite, le timbre de la voix, égaré quelque part entre l'adolescence et la maturité. L'acné qui dévorait son visage a disparu, gommé par ces années de taule qui comptent double et les bienfaits des huiles essentielles, sa nouvelle passion. L'ancien coup-de-poing du GUD et d'Unité radicale s'autorise encore quelques décharges des Sex Pistols et des Trotskids, au réveil. "Ça me donne la pêche." Le reste du temps, il roucoule avec Delphine, sa nouvelle copine, en épluchant des légumes bio au son de Radio Nostalgie ou des ballades fleur bleue de James Blunt. La bière? "Une fois par mois, pas plus", affirme l'ancien trésorier de la Section 3B (pour bière, baise et baston). Le PSG? "Je ne mets plus les pieds au stade." La politique? "Rien à faire." L'ancien candidat du Mouvement national républicain de Bruno Mégret aux municipales de 2001 a d'ailleurs voté blanc aux dernières élections européennes. Enfin presque. "J'ai écrit "Maxime Brunerie" sur mon bulletin." Après tout, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. 

Confessions de l'homme qui voulait tuer Chirac

Maxime Brunerie: "La prison m'a appris à considérer les autres en tant qu'individus", admet celui qui a passé sept ans derrière les barreaux.

Jean-Paul Guilloteau/LEXPRESS

Les tisanes bio ne guérissent pas de tout. L'exalté qui hurlait "Merde aux gauchos et aux mollahs juniors!"quand il passait son "Deug-cafète" à Assas a définitivement rompu avec le mouvement "faf". Y a-t-il jamais cru? "Non, même si je suis sensible à l'amour du drapeau et un peu réac. L'idée était surtout de dire: j'ai 20 ans et je t'emmerde", reconnaît-il. Mais Maxime l'enragé, l'asocial, "l'anarchiste tendance autiste" comme le surnommait Christian, le braqueur à l'ancienne devenu inséparable compagnon de promenade au centre de détention de Val-de-Reuil (Eure), n'est jamais loin. Il hante les pages d'Une vie ordinaire, récit autobiographique publié le 6 mai chez Denoël.L'itinéraire tragique et parfois comique d'un ado souffreteux au corpus brun et aux idées noires, un garçon attachant en proie à une immense détresse affective, un paumé, "seul, narcissique, misérable", qui a échoué dans toutes ses entreprises, y compris la plus spectaculaire d'entre elles: ce grand final du 14 juillet 2002 avec tambour, trompette et pétarade de 22 long rifle qui devait inscrire son nom en lettres de sang dans l'Histoire, tel un Ravaillac des temps modernes. "Les faits sont bien plus pathétiques que pathologiques", avait relevé l'un des cinq experts psychiatres cités devant la cour d'assises de Paris en décembre 2004. Philippe Bilger, l'avocat général, avait parlé d'une "passion puérile de l'interdit".  

Mon enfance, c'est l'ennui à l'état chimiquement pur 

"C'est vrai", convient l'intéressé, qui se félicitera toute sa vie durant de sa "maladresse" au moment de passer à l'acte. Posté à l'abri des badauds sur les Champs-Elysées, Brunerie avait tiré en direction du cortège présidentiel avant de retourner - en vain - son arme contre lui. Placé en garde à vue quelques heures plus tard, le jeune homme avait fondu en larmes. "Je réalise soudain que j'ai voulu tuer froidement, sans aucune raison valable, un homme qui ne m'avait rien fait", écrit-il. "Si je rencontrais le garçon que j'étais alors, je lui mettrais une bonne paire de gifles et lui dirais de se bouger le cul", lâche-t-il aujourd'hui.  

Une autobiographie sans concession

Brunerie n'a aucune indulgence avec lui-même. C'est la force du personnage et de son récit. Il n'en témoigne pas davantage pour les autres, c'est ce qui le rend désarmant. Son avocat, Pierre Andrieu, semble ne lui avoir laissé qu'un seul souvenir: "Bavard." Stéphane Beaudet, le dynamique maire de Courcouronnes (Essonne), qui a tant mis en oeuvre pour soutenir ses parents, ne s'en sort guère mieux. C'est pourtant lui qui a suggéré le nom de Me Andrieu à Annie et Jean Brunerie, les parents de Maxime, revenus en catastrophe de leurs vacances à Ibiza au lendemain de ce maudit 14 juillet 2002. Le jeune élu UMP a également rendu possible la rencontre secrète entre Jacques Chirac et Annie Brunerie, ancienne militante RPR, en mai 2005, à la demande de celle-ci. Une fois libéré, un BTS d'assistant de gestion en poche - il a obtenu son diplôme en prison -, Maxime a bénéficié d'un contrat de deux ans à la mairie de Courcouronnes. "La collaboration s'est très bien passée, témoigne l'édile. Maxime a un bon fond, mais il appartient à cette génération Facebook assez ingrate et inconsciente des conséquences de ses actes. En l'aidant, je n'attendais rien. J'ai simplement fait mon boulot et aidé sa mère, qui était désespérée et dont la vie est brisée." 

Une famille absente

La famille, cette grande absente du livre de Brunerie... Ah si, au bas de la page 117.Shooté au Zyprexa un antipsychotique puissant, buté dans sa révolte, voilà le jeune détenu subissant pour la première fois le regard des siens au parloir de la prison de la Santé: "Ah! le visage de la mère... Mon Dieu, ce reproche vivant que je croyais ne plus devoir affronter. Et la voilà en mater dolorosa, portant sur ses traits tirés toute la honte d'avoir engendré un fils aussi indigne." Neuf ans plus tard, la colère s'est muée en indifférence."Mon enfance, c'est l'ennui à l'état chimiquement pur", résume-t-il. Un père, agent de maîtrise à la Snecma, transparent - "On est obligé d'assister au procès?" aurait-il dit la veille du grand rendez-vous de son fils avec la justice. Une mère informaticienne, "paranoïaque" et "castratrice". "Je n'avais droit ni à la colo, ni aux sorties, ni au sport, ni rien... Sans cette prison familiale, j'aurais vécu une crise d'adolescence comme les autres et serais rentré dans le rang au bout d'un an."Prison, enfermement, les mots percutent comme des verdicts d'assises. Courcouronnes et Val-de-Reuil, même enfer carcéral, vraiment? "Je suis passé d'une cellule à l'autre, déclare-t-il. La première partie de mon existence me laisse le sentiment d'un terrible gâchis. La prison est une non-vie, mais elle m'a appris à considérer les autres en tant qu'individus. Il a peut-être fallu cet acte irrationnel et brutal pour que je puisse rompre avec mon passé." 

C'est fait. Le pavillon blanc de Courcouronnes a été vendu il y a quelques mois. Annie et Jean Brunerie ont filé vers le sud, loin de toute pression médiatique et de ce garçon qui n'envisage le bonheur pour l'instant que loin d'eux. La parution d'Une vie ordinaire, qu'ils ont apprise par hasard, les ronge d'inquiétude. Maxime ne veut pas y penser. Il vient de créer une petite affaire d'achat et de vente en ligne d'ouvrages rares et se rêve écrivain ou libraire.Sa prochaine lecture s'impose: le tome 2 des Mémoires de Jacques Chirac, qui paraît en juin. "Je vais me précipiter sur le passage du 14 juillet!" Parfois, l'ancien détenu repense à Alpha, l'Africain sapé aux couleurs de l'OM, à Kader, Kaï, Omar, Christian, à tous ces braqueurs, dealers, pointeurs devenus ses frères d'infortune et laissés entre les murailles de béton de Val-de-Reuil. Mais pas très longtemps. "L'amitié n'existe pas vraiment en prison. Le plus dur, c'est trouver le ton juste au moment de partir." Maxime n'a jamais dit au revoir à ses parents.  

 

 

 

Sa notoriété lui permet aujourd'hui d'écrire un livre ou de le faire écrire par un nègre, allez savoir... Et quelle notoriété !!! Je pense qu'il ferait mieux de se faire oublier, ce serait mieux pour tous. Je préfère 1 000 fois les stars de la télé-réalité qui sont devenues célèbres sans aucun talent particulier à un personnage comme lui, elles méritent plus à être connues que cet individu. 

 

D'autres adultes ont eu des enfances malheureuses, tous ne sont pas devenus des meurtriers pour autant. Une manière de se déculpabliser sans doute.  

 

"La prison m'a appris à considérer les autres en tant qu'individus". Il aurait été obligé de passer par la case prison pour apprendre cela,  je n'en ai pas eu besoin et je pense que c'est également vrai pour la plupart des personnes qui vont lire cet article. La prison n'aura pas été inutile. Les psychopathes sont des êtres humains qui ne considèrent pas les autres humains comme des individus...  Il a voulu tuer Jacques Chirac sans aucun mobile, peut-être seulement pour devenir une célébrité. 

 

J'espère que son livre dissuadera d'autres meurtriers potentiels de tuer Nicolas Sarkozy ou Martine Aubry ou Marine Le Pen.

 

Non, Monsieur Brunerie, je n'achèterai pas votre livre !

 

 

Rediffusion d'une note du 04/05/2011

 

 

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C
<br /> Voici déjà bien trop de publicité pour une personne qui ne mérite pas qu'on lui consacre la moindre ligne, même si sa victime n'est pas décédée, il a tué, son geste était pour tuer et non pour<br /> faire peur<br /> bonne journée à toi<br /> amicalement<br /> Claude<br /> <br /> <br />
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