Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vivreaupresent

Un extrait de "Patients, tout ce qu'on vous cache" du Dr Hordé Pierrick et de Claire Gabillat

27 Février 2024 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Traditions des pays, #médecine bloc opératoire

 

Certains établissements tolèrent l'absence d'anesthésistes durant les interventions chirurgicales. Le praticien peut surveiller 3 opérations simultanément.

En 1997, un patient qui venait de subir une rhinoplastie décéda en salle de réveil à la suite d'un arrêt cardiaque. La responsabilité du médecin anesthésiste fut mise en cause après que les circonstances du décès furent établies. L'enquête révéla que le médecin anesthésiste était le seul présent dans la clinique au moment de l'accident, l'infirmière anesthésiste était partie déjeuner - avec son accord -alors que d'autres interventions étaient en cours. Le tribunal estima que soit l'anesthésiste-réanimateur s'était absenté, laissant le patient sans aucune surveillance, soit qu'il était resté à son chevet mais n'avait pas su comment réagir correctement.

Des accidents graves peuvent survenir du fait de la négligence même du praticien : une simple absence de qq min peut suffire à provoquer un drame, car, en cas de problème, un retard de prise en charge peut s'avérer fatal.

Les textes sont on ne peut plus clairs : un médecin anesthésiste doit-être présent au cours de l'endormissement et du réveil du patient. Il peut déléguer la surveillance du reste de l'intervention à une infirmière anesthésiste
mais en aucun cas un malade ne doit rester sans la moindre surveillance.

 

Si certains chirurgiens interrogés se sont indignés devant le récit des dérives exposées plus haut, d'autres n'ont pas été surpris et ils ont affirmés que ça ne posait pas vraiment de problème. Les accidents d'anesthésie ne donnent presque jamais lieu à des plaintes. Et quand cela arrive le personnel médical use parfois des périphrases comme - on ne sait pas ce qui s'est produit - ou - votre grand mère a été victime d'un choc opératoire.

Un inconvénient de l'hôpital est qu'il est désormais difficile de joindre l'anesthésiste qui nous a reçu en consultation pour lui poser des questions supplémentaires. D'une manière générale, le rapport avec les malades y est parfois moins chaleureux que dans un établissement privé, car le personnel connaît rarement le patient venant se faire opérer. 

Certains anesthésistes facturent des actes fantômes, d'autres inventent carrément de fausses situationsMême si le médecin anesthésiste est absent tout le temps, il va facturer des actes de surveillance. Le fraudeur dispose des fausses attestations signées des chirurgiens. 

Un autre type de comportement : le manque de sérieux des consultations pré-anesthésiques".

 

 

                                               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rediffusion d'une note du 19/08/2010

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article