Le 25 mai 2014 est plus grave que le 21 avril 2002

Mesurons l'ampleur du séisme politique des élections européennes en France : le 25 mai 2014 est bien plus grave que le 21 avril 2002. Pour trois raisons. D'abord parce que la victoire historique du FN dans un scrutin national ne provoque pas de réaction collective, comme si l'encéphalogramme démocratique restait désespérément plat, là où le 21 avril avait conduit une partie de la société française, notamment de sa jeunesse, à sortir dans la rue et la gauche à se battre pour permettre la victoire de Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen.

La société française a donc choisi une forme de « laisser-faire ». En conscience. Alors que les sondages annonçaient assez précisément l'ampleur du vote FN, donné à 24 % vendredi soir par l'ultime enquête Ipsos-Steria, les électeurs de la droite et de la gauche républicaine, plus encore, ont laissé le parti d'extrême droite l'emporter.

Le FN peut se présenter tranquillement comme le parti leader parmi les 18-35 ans. La stratégie de « dédiabolisation » du Front national, portée par Marine Le Pen, a donc porté ses fruits.

 le 25 mai marque aussi une nouvelle défaite des partis dits de gouvernement, embourbés dans leurs affaires internes, incapables de se renouveler, déconnectés de la société, pétrifiés par l'ampleur des crises économiques, sociales, démocratiques.

Le Monde.fr 

Le parti gagnant de cette élection, c’est «le parti de l’abstentionnisme»...

Les principales causes de la victoire éclatante du FN sont :

- l’immigration et le manque d’intégration des personnes qui sont accueillies sur le sol français
- le chômage et les CDD
- les impôts excessifs qui pèsent sur les classes populaires et moyennes.
- tout augmente considérablement (loyers, produits alimentaires, électricité, eau...) et les salaires n’augmentent pas... 

- Les migrants, les envahisseurs, qui ont TOUS droit à un toit mais pas les Français, ils restent à la rue, ils restent SDF...

- Les affaires de corruption politique ne sont plus tolérées...

Bref, c’est plus un vote de rébellion qu'un vote de conviction au FN... Mais  c'est un vote fort, "un vote d’alerte".

Avant les jeunes étaient considérés comme des utopistes,  et ils deviennent des pessimistes. François Hollande qui se voulait être «le président des jeunes» n’a pas atteint son objectif, les jeunes le rejettent. Les emplois d’avenir n’ont pas eu le succès escompté. 


Je pense que le président de la République est en train de commettre une grave erreur en disant "Je vous ai entendu, mais je continue comme avant, je veux rien changer, ça passe ou ça casse».  Une chose à ne surtout pas faire :  dissoudre l’assemblée nationale dans un tel contexte, ce serait dramatique pour notre pays !


Le score annoncé du FN à ces élections constitue une progression nationale, mais ne perturbe pas la domination des partis dominants en Europe.

Rediffusion d'une note du 28/05/2014