François Hollande : le président "normal"

Elu président de la République le 6 mai 2012, François Hollande a donné son premier discours depuis sa ville de Tulle dans le département de la Corrèze, dont il est le président du Conseil général. Morceaux choisis.

Pour le candidat socialiste à ce deuxième tour de la présidentielle, son élection à la tête de la France est un serment : « je m’engage à servir mon pays». A l’endroit de son adversaire, le sortant Nicolas Sarkozy, le Président Hollande a félicité son prédecesseur : «j’adresse un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant 5 ans ». Mr Hollande a tenu encore une fois à remercier «tous ceux qui ont rendu la victoire possible».

Pour le président élu «beaucoup attendait ce moment depuis tant d’années». Toutefois le candidat du PS savoure sa victoire : «Je suis fier d’avoir été capable de redonner espoir». Cependant, le nouveau président mesure l’ampleur de la tâche à venir : «Le changement que je vous propose doit être à la hauteur de la France, et il commence maintenant».  François Hollande en appelle à l’union de tous les français au soir de son élection : «Aux électeurs qui n'ont pas accordé leurs suffrages à ma candidature, qu'ils sachent bien que je respecte leurs convictions et que je serai le président de tous. Ce soir, il n'y a pas deux France qui se font face : il n'y a qu'une seule France réunie dans le même destin. Chacun sera traité dans la République à égalité de droit et de devoir. Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté. Trop de ruptures ont séparé nos concitoyens». Parce que, dira t-il «le devoir d’un président de la République est de rassembler chaque citoyen à l’action commune». François Hollande a distingué ‘’la jeunesse et ‘’la justice’’ comme deux raisons majeures de son engagement, donnant rendez-vous aux Français dans 5 ans pour le juger.

Après le président «bling-bling», le président «normal»? Lors de sa campagne, François Hollande a évoqué à de nombreuses reprises son envie de modifier le protocole élyséen, une façon de prendre le contre-pied de Nicolas Sarkozy. 

François Hollande a ainsi pour ambition de vivreen dehors de l’Elysée, dans son appartement du 15e, mais aussi de continuer à se déplacer en train dès qu’il le peut. «Pourquoi un candidat pourrait prendre le train et un président qui n’est plus candidat ne pourrait plus le prendre?», s’est-il interrogé vendredi lors d’un de ses derniers déplacements de campagne. Reste les problèmes de sécurité qui pourraient vite freiner les envies du nouveau chef de l’Etat.

Proximité et transparence

Pour continuer à jouer la carte de la proximité et de la transparence, François Hollande s’est engagé à donner une conférence de presse tous les six mois, «en dehors de l’Elysée». Dans les prochains jours, il va également baisser le salaire du chef de l’Etat de 30 %. Mais la principale ambition du nouveau chef de l’Etat est d’arriver à «rassembler les Français» en s’installant au-dessus des partis.

Sa victoire n'a pas été une surprise, on s'y attendait tous.

Cela faisait 17 ans que nous n'avions plus eu un président de la République qui était socialiste. Je n'ai jamais compris la défaite cuisante de Lionel Jospin, qui était un homme intègre, en 2002, c'est si rare en Politique... Pourquoi un tel rejet ?

Le président de la République est un homme neuf. François Hollande serait l'anti-Sarkozy : démagogue, fraternel, rassembleur.

Certaines de ses propositions sont très intéressantes, j'espère qu'il va les mettre en oeuvre dans les 5 ans à venir.

Rediffusion d'une note du   07/05/2012