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Vivreaupresent

Les somnifères, des tueurs en série potentiels

6 Juillet 2012 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Santé

 

 

 

 

Prend-on le risque de mourir prématurément en s'aidant de somnifères pour dormir ? Une équipe de scientifiques américains a tendance à répondre « oui ». En effet, l'étude du Dr Daniel Kripke (Scripps Clinic Viterbi Family Sleep Center, La Jolla, Californie) et de ses collègues a observé 10.529 adultes, âgés de 54 ans en moyenne, et ayant eu des ordonnances d'hypnotiques (médicaments pour dormir) entre janvier 2002 et janvier 2007.

Ces adultes ont été comparés à un autre groupe de 23.676 personnes n'utilisant pas d'aide médicamenteuse pour dormir et suivis 2,5 ans en moyenne. Résultat de cette comparaison, les patients qui prennent du zolpidem, du temazépam ou d'autres hypnotiques ont un risque de mortalité plus de quatre fois supérieur (4,6) à celui des personnes qui ne prennent aucun de ces médicaments. Même chez les petits consommateurs (18 cachets ou moins par an), le risque de décès reste trois fois plus grand, ajoute l'étude

Les auteurs reconnaissent que l'association entre ces médicaments et le risque de décès n'implique pas forcément un lien de cause à effet, même si leurs travaux viennent conforter d'autres études. Néanmoins, ils donnent l'alarme vu l'importante consommation de ces médicaments. « Nous estimons qu'approximativement six à dix pour cent des adultes américains prenaient ces médicaments en 2010, et ces proportions pourraient être plus élevées dans certaines parties de l'Europe », écrivent-ils. N'oublions pas il est vrai que la France se situe précisément, et depuis de nombreuses années, parmi les plus grands consommateurs de tranquillisants et d’hypnotiques...

Selon une estimation, ces hypnotiques pourraient en 2010 avoir été associés à une fourchette de 320.000 à 507.000 morts en excès aux seuls Etats-Unis, et même s'il ne s'agissait que de 10.000 morts annuels en excès, notent les auteurs, ce serait encore trop. Des études antérieures avaient déjà établi un lien entre les somnifères et les accidents de voiture, les chutes, et des problèmes de régurgitations dans l'oesophage et d'ulcères.

Enfin, les divers somnifères sont également associés, chez les plus gros consommateurs, à un risque de cancer significativement plus élevé (35%). Bref, pour les auteurs du rapport publié lundi par le journal médical BMJ OPEN, mieux vaut éviter de prendre des médicaments de la famille des benzodiazépines, comme le témazepam, des non-benzodiazépines, comme le zolpidem, les barbituriques et les sédatifs antihistaminiques. Surtout avec de l'alcool... et des drogues illicites.

  

Ces patients prenaient-ils uniquement des somnifères ou prenaient-ils d'autres médicaments (hypertenseurs , antalgiques, etc.) en même temps ? Il serait aussi important de savoir s'ils consommaient également de l'alcool et une ou plusieurs drogues illicites. On voit de plus en plus de personnes qui mélangent tout : une boîte entière de sédatif + plusieurs litres d'alcool + cannabis + coke etc. Des cocktails vraiment explosifs et parfois mortels...

 

  

Pour les psychotiques, il est important qu'ils continuent à prendre leurs médicaments. Les autres peuvent prendre des somnifères de manière occasionnelle, cela me semble moins risqué pour ces derniers et ça ne crée pas d'accoutumance.

 

 

 

  rediffusion d'une note du 29/02/2012

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